Le virus n'arrive pas de là où nous l'attendions, mais il est là. Le réchauffement climatique fait fondre le pergélisol, libérant des virus inconnus : le danger aurait pu venir de là. Mais non. Pourtant, il est aussi une conséquence probable de l'inconséquence humaine : la déforestation, qui contraint davantage le monde animal, le confine, et le commerce d'animaux sauvages, animaux qu'on aurait dû mieux protéger.
A Thonon, notre score relativement mauvais au premier tour des élections municipales à tendance à prouver qu'il n'y a pas une bonne compréhension des liens entre les choix politiques (lesquels impactent tous la nature...) et les conséquences sur notre santé comme sur le climat.
Tout au long de la campagne, on nous a reproché deux choses : notre opposition à l'autoroute, et de vouloir faire changer les gens. Pourtant, comment faire si on ne change rien ? Comme se sortir des crises si on refuse toute remise en question de nos actes ? Comment faire semblant d'ignorer que ce ne sont pas nos déplacements qui ont facilité la migration de ce virus mortel ? Comment fermer les yeux sur l'évidence ? En effet, ce sont bel et bien des choix politiques, grâce aux votes de citoyens, qui ont conduit à provisionner une somme colossale pour un projet d'autoroute plutôt que de dépenser cette somme pour la santé, les maisons de retraite. On ne peut pas, indéfiniment, refuser de faire le lien : prenez vos responsabilités. Il fallait aller voter, et faire le choix du changement.
Maintenant, partant de ce constat, il va falloir accepter de construire ensemble un monde moins inquiet de la croissance mais plus attentif à la solidarité, à la préservation du climat... etc. Un monde plus écolo et plus heureux !