Il y a encore quelques semaines, lorsqu'on parlait du SCOT, les gens ouvraient des yeux tout ronds. Maintenant que les représentants de l'Etat ont donné un avis peu enthousiaste, la presse locale en a expliqué les enjeux. Ce SCOT, présenté par nos élus, est, on le sait, insuffisamment protecteur pour nos terres agricoles et les espaces encore un peu naturels (donc la biodiversité). Les élus justifient leurs choix en brandissant les chiffres de la croissance de la population : "il faudra bien qu'on puisse loger les gens, puisque nous aurons de plus en plus de gens à accueillir". Les élus cherchent la croissance à tout prix. A tel point que le chiffre avancé de 1,8 % de croissance est exagéré. Elle a été, au plus fort de l'histoire de ces dernières années, de 1,6%, ce qui est déjà énorme. Gonfler ce chiffre permet aux élus de faire le jeu des promoteurs immobiliers, quitte à attirer ensuite, par exemple, surtout les résidents secondaires. Les habitants de nos villes et villages n'ont rien à y gagner, surtout en qualité de vie. Favoriser l'immobilier, c'est favoriser le très court terme : une fois construit, l'immeuble ne fait plus travailler aucun promoteur ni artisan. Pour que l'immobilier continue de donner du travail, il faut construire toujours plus.