L'air a été irrespirable à Thonon ce mercredi 3 en fin d'après-midi et jusqu'à jeudi midi suite à l'incendie d'une usine de recyclage automobile.
Dès jeudi matin, je m'étonnais que le site Air Rhône Alpes ne mentionne pas l'accident, avec une carte toujours "verte" sur
Thonon et le Chablais... Je les ai donc appelés dès 8 heures pour savoir pourquoi. Les chercheurs n'étaient pas informés !
Pour Thonon les mesures ne sont faites que pour l'ozone et l'oxyde d'azote, les autres polluants ne sont évalués que par modélisation, donc ne sont indiquées que les pollutions dont l'existence peut être déduite d'après des pollutions enregistrées ailleurs. Et le risque industriel ne serait, d'après la personne que j'ai eue au téléphone, pas pris en compte.
Alors que c'est justement lors des accidents que les informations peuvent s'avérer les plus précieuses...
Lorsque Air Rhône Alpes a proposé à la préfecture de Haute-Savoie de mettre en place des capteurs ponctuels, jeudi midi, c'était bien sûr trop tard et la préfecture a décliné la proposition.
On se demande pourquoi la sous-préfecture n'a pas demandé des capteurs dès mercredi en fin d'après midi, alors que les niveaux suisses de polluants étaient 2 fois supérieurs au normes suisses et que les vents envoyaient la pollution sur le Chablais. Les capteurs de Morges étaient moins exposés que Thonon ou Evian. Elus et fonctionnaires n'ont peut-être pas encore assez conscience des risques liés à la mauvaise qualité de l'air. La bonne nouvelle : la création de cellules d'intervention d'urgence pour les années qui viennent.
On nous a dit qu'il n'y avait aucun danger. Mais sur le long terme, tout le monde sait très bien aujourd'hui que les pollutions aux particules fines augmentent les risques cardiovasculaires (AVC...) et que là, en plus, il y avait probablement un taux important de dioxines et de benzo-pyrène.