J'ai déposé dans la boite de la mairie, dès mardi soir, les pétitions signées par les riverains qui n'étaient pas informés du tout avant mon coup de fil à deux d'entre eux. Le Maire n'a pas eu les pétitions avant le Conseil !
Voici ce que j'ai dit en Conseil Municipal, à peu près mot pour mot, à propos de la délibération sur l'extension de la carrière (le contrat de FORTAGE) :
" Lorsque je me suis rendue à la Commission environnement, je m'attendais à ce que l'agrandissement consiste en un creusement de l'existant, ce qui aurait été tout à fait acceptable, et inévitable, car comme vous le dites, on a besoin de matériaux de construction et on a tout intérêt à ne pas les apporter de trop loin pour limiter les pollutions dues au transport. Mais je ne m'attendais pas du tout à ce que l'agrandissement de la carrière concerne la partie ouest.
Je ne suis pas sûre que l'ensemble des personnes présentes ici sache bien où cela se situe et soit déjà allé se promener sur les lieux... Il s'agit en fait de la petite colline que vous voyez sur la droite du contournement, avant la descente et la magnifique vue sur le lac. C'est donc une colline qui fait partie du paysage. En sortant de la Commission je me suis dit que c'était quand même étrange que les riverains n'aient pas réagi... En fait, ils n'avaient simplement pas du tout été prévenus ! Alors c'est facile, ici, de dire comme l'a dit M. l'Adjoint "ça dégagera le paysage" ou bien "ils savaient quand ils ont acheté" comme l'a dit une élue de la majorité, oui, c'est facile de dire cela quand on est en réunion, mais allez donc le dire de vive voix aux gens du Pain de sucre ou de la Feuillasse !
Moi, j'ai eu face à moi des gens stupéfaits.
Depuis l'ouverture de la carrière, la population a augmenté, il y a même d'autres constructions en cours face à cette colline. Quand les gens ont acheté (immeuble l'Intemporel), ils savaient qu'il y avait la carrière de l'autre côté, mais personne ne s'attendait à ce qu'elle s'étende aussi face à eux, côté ouest.
Monsieur Barbaz a dit que les mesures de poussière étaient dans les normes, mais les mesures n'ont pas été faites sur le bord du chemin d'accès après le passage des camions...
Enfin, si on compte 4 ans d'extraction et une remise en état après la 11ème année, si on ajoute en plus le temps que les arbres mettent pour pousser, c'est une dégradation du paysage pour le moins inacceptable !
Plutôt que de vendre nos cailloux, il faut inciter à construire en ossature bois, ce qui a un bilan carbone bien, bien meilleur. (là, j'aurais bien sûr dû parler du recyclage, de l'économie de matériaux en limitant les infrastructures etc)
Je demande à ce que cette délibération soit repoussée, sinon, je m'oppose clairement à ce contrat. "
Puis j'ai aussi dit que si les arguments humains et environnementaux ne pesaient pas pour lui, il fallait aussi qu'il pense au capital : 700 000 € de cailloux ne se dilapident pas en une seule mandature, il faut en garder pour les générations futures qui ne pourront plus construire.
Guillaume Dekkil a aussi évoqué l'atteinte au paysage, et Christophe Arminjon a mentionné une ancienne délibération : il y a quelques mois, le maire nous a fait voter une délibération pour faire cesser l'entretien de la colline par l'ONF, on s'en était tous étonnés dans l'opposition... à aucun moment le maire n'avait dit que c'était pour laisser la voie libre à un contrat de fortage !
Et puis monsieur Jolly a dit qu'il ne fallait pas voir les choses comme ça, et il a minimisé les impacts, alors qu' il y aura du bruit et de la poussière pendant 3 ou 4 ans, et ça va être moche longtemps. De plus, je ne sais pas trop ce qui pourra pousser dans les parties verticales, et c'est ça le pire dans les carrières !
Monsieur Denais a résumé mon opposition à l'histoire de la construction ossature bois. Aucun mot de compassion envers les riverains...
Madame Dominguez, qui porte ce dossier, n'a finalement pas beaucoup pris part au débat. Peut-être parce que ce n'est pas un dossier acceptable pour un ou une adjoint(e) à l'environnement soucieux(se) de... l'environnement.